El Max, le dax electrique 2012 by Skyteam

Depuis qu’on les voit apparaître, je n’ai jamais cru aux véhicules électriques, que j’ai toujours classé dans la catégorie « gadget ». Leur performances étant toujours assez lamentables, et leur utilisation au final très contraignante. Et puis soudain j’ai eu l’honneur de découvrir le dax électrique, le El Max (au départ il était prévu E-Max mais c'était déjà déposé). J’ai passé 3 bonnes semaines en sa compagnie, suivit quelqu’un qui roulait avec, et j’ai roulé avec, seul et en duo. Alors voilà ce que j’en pense de ce que j’en ai ressenti et ce que j’en ai appris :

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La première chose qui m’a bluffé, c’est les performances de l’engin qui n’ont plus rien à envier au 50cc thermique de sa catégorie à qui il mettrait un vent je pense sans peine.

Sa batterie au lithium-ion polymère (pas d’effet mémoire) offre à l’engin une belle autonomie de 60kms ~ et celà avec un solide gaillard (~100kgs) toujours poignée en coin, et sur route vallonnée (testé). Une vitesse atteinte sans peine de 45km/h, et au fil des premières recharges on se surprend même à atteindre un petit 50 km/h. Les cotes se grimpent sans trop de peine, l’engin est volontaire, on n’y perd pas trop de vitesse.

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Les recharges, parlons en : juste 4 heures seront nécessaire pour une recharge complète en sachant que la première heure est la plus « rentable », ensuite, ça se finalise pour aller jusqu’a l’autonomie max. Une batterie de réserve est même possible (+20 kms / 2h de recharge, en option), elle se fixe sous la poutre et se connecte au petit XLR qui pendouille à cet endroit. La recharge s’effectue donc sur prises domestiques, chez vous, chez un ami, au bar, bref très simplement, à faible coût (pas de bornes surtaxées, ou de location de batterie), on est donc autonome dans ses déplacements, J’imagine bien si je faisais tous mes petits déplacements avec ça, l’économie annuelle en essence (on échappe ainsi à un impôt indirect crucial dans notre quotidien : La taxe pétrolière) mais aussi en entretien, puisque cet engin ne nécéssite plus aucun entretien du coup. (pas de vidange, pas de lubrification, casi aucune pièce d’usure, mis à part les pneus, les freins étant très durables sur ce type de 2 roues). Le nombre de recharges utiles est donné pour 1000 à 1500 charges et garantie au moins 500, constructeur. Je vous laisse faire le calcul (1000 X 60 kms) de la durée de vie, ça file le tourni. Par contre une charge est une charge, que l’on recharge après 60kms, ou 10kms, c’est ça le lithium polymère, pas d’effet mémoire, mais un nombre de charge et à la fin: « Pfioutt ». Bon, on a une sacrée marge, hein. On peut charger direct sur la bécane ou emmener la batterie avec soit, elle est sous la selle et se sort simplement en la tirant, et se transporte avec sa poignée.

Le chargeur (fournit) se trouve à l’origine logé dans le moteur factice (en plastique) muni d’une trappe d’accès. Une fois le chargeur chez nous, on dispose alors d’un petit coffre dans lequel on peut ranger canettes, sandwichs, trousse à outil etc… l’ensemble du moteur étant creux, ça fait un sacré vide poches.

(On notera que pour le camping car, un convertisseur de 500w permet lui aussi de recharger en 4h, en vacances, en roulant par exemple, ce qui permet de ne pas pomper sur les batteries auxiliaires, on peut aussi penser aux bornes électriques des campings).

Alors le moteur, justement, ou est il passé ? Il est maintenant dans la roue arrière, son système brushless offre un entrainement sans frottement, donc sans usure, sans transmission, sans chaine, sans boite de vitesse, sont rien à lubrifier, sans effet de levier sur l’axe arrière, donc durable. Il est évidemment silencieux, et sans émissions.

L’engin est léger, il fait 60kgs, +4kgs de batteries, +2kgs de batterie de réserve (en option). Il est donc plus maniable que jamais et facile a déplacer, charger, manoeuvrer.

Le compteur est digital, on y voit sa vitesse, les kms parcourrus, et surtout, très utile, la charge de notre batterie en temps réel. Jusqu’aux 2 derniers crans qui clignoteront alors, la batterie délivre toute sa puissance, il sera alors temps de trouver une prise domestique. Les feux sont classiques, et les clignotants, à Leds.

Alors une fois dessus, le départ est canon (même à 2 gars costauds de 200kgs (testé)), très coupleux, puis l’électro aimant dévelloppe son allonge progressivement, dans un silence où seul le sifflement des pneus est perceptible, et c’est grisant de rouler à cette vitesse sans un bruit, perso, j’adore ! Par contre j’ai vite compris qu’il fallait capter le regard des gens car on devient invisible (l’habitude d’entendre ce que l’on voit est bien présente en chacun de nous), les gens ne nous « calculent » pas, alors il ne faut pas hésiter à se faire remarquer en cas de doute et le puissant klaxon est bien utile à cet effet. (et j’ai pas l’habitude d’être invisible, ça fait bizarre).

Ensuite ben on roule, on roule encore et la batterie tient bon, ça descend très doucement, la simplicité de conduite est déconcertante, une poignée d’accélérateur à la main droite, un frein avant (disque 150) à la main droite, et un frein arrière sous le pied droit (tambour), et c’est tout. On met sa clé, on la tourne et hop c’est parti. Pas de préchauffage le matin, pas de starter, pas de temps de chauffe pour éviter de gazer trop « à froid », on peut partir pleine bourre de suite, et on ne s’en prive pas !

Bref ce qu’on perd en fun (pas de boite de vitesse) on le gagne en sensation de rouler simplement, sans bruit, et « gratuitement », du coup, tout devient prétexte à sortir son dax electrique, je trouve, ça devient un amusement quotidien, en plus d’être utile. Et comme je l’ai déjà sous entendu, on peut tout à fait s’en servir à deux, sans ramer. (toute proportion gardée, car on compare à un 50cc, sa catégorie). D’ailleurs ça s’assure comme un 50cc, ça se déclare en prefecture pareil également (Carte Grise gratuite).

J’ai l’air enthousiaste avec ce véhicule, mais ce n’est pas feint, j’ai adoré l’expérience, et si j’avais les moyens, je pense que je n’hésiterai pas à m’en offrir un, tant c’est marrant, peu contraignant, pratique, et économique à l’usage.
On peut \"mettre\" ou \"faire\" sa bécane à l’arrache dans son coffre, pas d’odeur d’essence, ni de fuite, pas de camboui, et c’est léger. Le guidon biensur se replie comme sur tous les dax.

Je me vois bien m’incruster dans les marchés discrètement sans stresser personne, me balader en forêt et surprendre les animaux avec mon appareil, et remplacer pas mal de nos trajets avec ça, les 2 aller-et-retour quotidiens au boulot à 10 bornes de ma copine, au lieu de la twingo, par exemple, que d’économie à la longue, et fini la perpétuelle mécanique d’entretien. Tain ouais, j’en veux unnnnnnnn haaaaaaaaaaaaa !!!


Quelques bémols: Quelques défauts facilement corrigibles

Ceux qui me connaissent savent que j’ai le chic pour fiabiliser mes chinoises et mettre le doigt sur ce qui ne va pas et trouver la solution « systeme D » adéquat. Ici aussi j’ai quand même pu noter 2 défauts, ce qui pour une première production chinoise est un record positif, on est habitué à pire en général.

Le premier est à la poignée d’accélération. Si on a la poignée en coin un peu vive, la poignée entière peut finir par tourner sur elle même. Il y a en fait sur le comodo une petite vis pointeau qui se serre en force pour caler la poignée d’accélération au guidon, mais ça fini par glisser sur le guidon. Astuce toute simple : Faire une petite marque de pointeau ou d'1 tout petit foret de perceuse, pour que le pointeau-vis se cale dedans et n’en sorte plus, ainsi la poignée ne bougera plus.

Le second est au niveau de la patte/tringle de l’axe de tambour de frein. En effet, il est possible que cette patte/tringle qui serre l’axe de tambour pour freiner avec le pied ne soit pas bien serrée d’origine, à vérifier, sinon elle va tourner et le frein va pas bien revenir ensuite, et ça va causer une usure prématurée, vérifier donc juste le serrage écrou/boulon patte/tringle autour du tambour arrière.

Voila pour les 2 deux seuls bémols que j’ai pu constater, mais nul doute que ce sera corrigé dès les prochaines productions. Et mine de rien, ça me manque maintenant cet engin, c'était rigolo.